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Onéguine

  • D' Alexandre Pouchkine
  • Mise en scène Jean Bellorini
  • Traduction André Markowicz

Eugène Onéguine (1832), roman en vers de Pouchkine, ou la quintessence de l’âme russe. Son désenchantement, sa gaieté, ses abattements, ses exaltations. Jean Bellorini invente avec le talent subtil qu'on lui connaît un dispositif de lumière qui procure à chaque spectateur la sensation d’être seul avec ce texte sublime de la littérature russe.

Après Karamazov, ses cinq heures de théâtre, ses imposants moyens scéniques, voici Jean Bellorini face à un autre monument de la littérature russe. Marivaudage cruel, fatal jeu de masques entre Petersbourg la frivole et la campagne où on meurt d’ennui, où on meurt d’un duel absurde. Onéguine est un torrent de mots.

Onéguine est un esthète, qui aime le luxe et la fête. Tatiana, jeune fille noble de la campagne, belle et sombre, tombe amoureuse de lui, dans une forme de pureté et d’intransigeance douloureuse. Il l’éconduit avec une certaine indolence. Par désœuvrement, il séduit lors d’un bal la fiancée de son meilleur ami. Ce dernier, fou de douleur, le provoque en duel...

Le roman en vers d’Alexandre Pouchkine, écrit à partir de 1823, occupe une place unique dans le panthéon de la littérature russe. Mêlant les styles avec aisance, il est, tour à tour, poème éclatant dardant les feux d’une culture éternelle, poème clairvoyant sur la vanité de l’existence et la perte des illusions, poème léger comme une ritournelle que l’on apprend enfant et que l’on garde, talisman précieux, tout au long de sa vie. Une œuvre qui « appelle à vivre », comme le dit son traducteur André Markowicz, car empreinte d’intelligence et de vigueur, de gravité et de drôlerie. La version française à laquelle il a travaillé plus de vingt ans est exceptionnelle, car rimée au plus proche du rythme et de la musicalité du texte original.

Jean Bellorini, fidèle à ses passions littéraires et à ses amitiés artistiques, reforme le quintette d’Un fils de notre temps. Dans un dispositif bifrontal, il fait entendre le poème par le biais de casques. Les voix enveloppent les spectateurs, formant chœurs et chuchotements. S’y mêle une bande sonore et musicale, composée par Sébastien Trouvé, à partir d’extraits de l’opéra éponyme de Piotr Tchaïkovski. Tatiana, isolée et libre, occupe le centre du plateau. Autour d’elle : les acteurs, multiples Onéguine. Le roman se déploie, entrelaçant les thèmes dans une série de tableaux concis et vifs.

Bellorini a conçu un gradin qui donne au spectacle un cachet d’intimité. 170 spectateurs à peine et cinq comédiens, déjà accueillis avec d'Un fils de notre temps, l'évocation de Tatiana, un piano et un casque audio pour chacun des spectateurs. Les vers de Pouchkine jaillissent, coulent, s’entremêlent à la musique. Prodigieux concert poétique.

Avec Clément Durand, Gérôme Ferchaud, Antoine Raffalli, Matthieu TuneMélodie-Amy Wallet

Adaptation Jean Bellorini, Mélodie-Amy Wallet Assistanat à la mise en scène Mélodie-Amy Wallet Lumière Jean Bellorini Création sonore Sébastien Trouvé

Eugène Onéguine est publié aux éditions Actes Sud, collection Babel.

Production Théâtre Gérard Philipe, centre dramatique national de Saint-Denis

Bord de Scène
Jeu. 23 mai 2019 17h00

Rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation scolaire.