En interprétant Les Variations Goldberg, Alexandre Tharaud témoigne de la bouleversante humanité du regard que cette œuvre monumentale de Bach porte sur le monde : un songe à partager les yeux fermés par un immense artiste.
La légende veut que les Variations Goldberg aient été composées par Jean-Sébastien Bach pour le comte de Keyserling afin de distraire ses nuits d'insomnie. Chef-d'œuvre de l'art du contrepoint, monument de virtuosité, et décrites par certains comme le testament musical de Bach, elles contiennent tout le génie harmonique du compositeur.
Pour Alexandre Tharaud, il a fallu une année entière pour amener à maturité son interprétation de cette œuvre à laquelle les plus grands interprètes se sont mesurés. De la première aria, aérienne, à travers chacune des trente variations qui nous conduisent de la grâce à l'énigme, de l'humour à la mélancolie, le pianiste offre l'ascension d'un monument, une métaphore vivante de l'âme.